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mardi 25 mai 2010

Les parisiens veulent de la verdure chez eux, quitte à la voler.


  Le Dimanche 23 et le Lundi 24 Mai, les Champs-Elysées étaient transformés en jardin géant dans le cadre de la journée nationale de la biodiversité. Plus de deux millions de personnes se sont déplacés pour assister à l'évenement, mais malheureusement pour elles, elles ont plus pu humer l'homme que la nature, en effet, la foule était telle qu'il était impossible de s'approcher des différents carrés de terre ou animaux (et même huîtres! J'aime les huîtres :) ) exposés... il y avait quand même de l'animation avec un petit théâtre improvisé du côté du magasin Louis Vuitton et des danseurs de Capoiera, qui n'ont fait qu'attirer plus de gens, grâce à leurs remarquables prouesses, et rendre l'endroit encore plus irrespirable pour les visiteurs.
  Si vous habitez Paris, vous avez probablement visité cet évènement, qui se produit tous les ans, mais le plus intéressant je pense, n'était pas l'évènement en lui-même, mais sa fermeture à 18 heures le Lundi 24 Mai.
Je suis arrivé sur les lieux à 19h (avec Annie) tout en sachant que l'évènement se terminait à 18h, et qu'à partir de ce moment, l'accès aux parterres était bloqué par des barrières. Du côté de l'Arc de Triomphe c'était bien le cas, mais plus on descendait vers Concorde, plus on réalisait que les interdictions des agents de sécurité étaient vaines, car les gens enjambaient ou ouvraient les barrières pour accéder (malgré les interdictions verbales des agents de sécurité) au centre des champs où se trouvaient les végétaux.
Notre deuxième surprise a été de remarquer que dans la foule certaines personnes se balladaient en tenant à la main une laitue avec ses racines, une canne-à-sucre dans son pot, un plant de lavande... Nous avons donc cru que pour la fermeture, les gens avaient le droit d'arracher eux-mêmes les plantes des parterres et les emporter pour les planter ailleurs, chez eux, dans leurs baignoires... On s'attendait d'ailleurs à voir quelqu'un passer avec une vache ou un poulet qu'il aurait récupéré et dont il souhaiterait faire son animal de compagnie... La verité était tout autre, et on l'a compris en assistant à une drôle de scène: une dame, respectable, était debout au milieu du parterre de plante de café, occupée à arracher une plante par ses racines lorsqu'un agent de sécurité la somme d'arrêter, qu'elle n'avait pas le droit, mais elle le néglige complétement et poursuit maladroitement son travail, l'agent arrive alors vers elle, lui met deux claques et la dame comprend que ce qu'elle fait est du vol et qu'elle n'en a pas le droit et s'en va en souriant, et lui redemande d'arrêter ce qu'elle fait. Elle le fait alors et veut s'en aller mais l'homme lui demande de lui rendre le plant de lavande qu'elle a dans son sac, elle refuse et lui dit avant de partir "Tout le monde en prend alors moi aussi."
(Comme on le voit sur la photo, certains parterre ont été complétement nettoyé par les parisiens, celui d'ananas sur la photo semble avoir eu beaucoup de succès...)
Bref, vous vous en rendez compte, c'était une sacrée pagaille... On se serait cru dans une zone de distribution de denrées de l'ONU après une catastrophe qui a laissé les parisiens sans le moindre sou, même pas de quoi acheter de la laitue...
Malgré ce comportement honteux et bas de la part des parisiens, je tiens à signaler que les danseurs de Capoiera étaient toujours là et qu'ils dansent toujours aussi bien.

  Nous nous sommes quand même sentis un peu vengés avec Annie, qui n'a d'ailleurs pas caché son sourire, lorsque nous avons vu qu'à la sortie, les organisateurs avaient été obligé de mettre des policiers qui filtraient les passants pour récupérer toutes les plantes, fruits, légumes ou autres qu'ils avaient été tenté d'emporter.
Et après s'être arrêté deux minutes pour prendre une photo du tas de végétaux que la police récupérait et qui grandissait de minute en minute, nous avons été choqué en écoutant certaines personnes à qui l'on confisquait des plantes répondre aux policiers et leur dire qu'ils n'avaient pas le droit de faire ce qu'ils faisaient, que d'autres gens avaient pris des végétaux et étaient sortis par d'autres endroits alors qu'eux étaient obligés de les rendre... Les agents se contentaient de leur rappeler que s'ils sortaient avec une plante, ils pouvaient être interpelés pour vol. Je ne fais plus de commentaires sur les Parisiens aujourd'hui, à vous de me dire ce que vous en pensez.

J'espère seulement que les agriculteurs qui ont accepté de participer à cet évènement ne sont pas trop dégoûtés par le comportement des spectateurs et accepteront de le refaire l'année prochaine...

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